la permaculture, c’est quoi ?

wikipedia : "La permaculture est un ensemble de pratiques et de modes de pensée visant à créer une production agricole soutenable, très économe en énergie et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques.".

le mot permaculture nous vient de l’anglais qui signifie culture permanente. pourquoi permanente ? pour pouvoir me fournir toute l’année la nourriture dont j’ai besoin.

elle repose sur quatre principes, formulés par masanobu fukuoka dans son livre "la révolution d’un seul brin de paille" :
1- pas de travail du sol
2- pas de fertilisants chiliques ou de compost préparé
3- pas de désherbage
4- pas de produits chimiques

c’est, d’un côté, une pratique, et d’un autre une philosophie, qui repose sur les bases du "non-agir", ne pas "faire".
d’un autre côté la permaculture demande d’observer finement ce qui se passe dans la nature (je n’aime pas ce mot car il donne l’impression que l’homme est séparé de cette nature, alors qu’il en fait intégralement partie).

en arrivant sur mon nouveau lieu d’habitation, mi-décembre, j’ai commencé par regarder ce qui se passe dessus, et je continue. des espaces, près de la maison, étaient à nu. j’y ai semé des graines. comme je ne mets pas toujours d’étiquettes sur les semences, il pousse des trucs dont je ne sais pas du tout ce qu’ils sont. pas grave.
ça m’a permis de commencer à couvrir le sol et le protéger de l’érosion pluviale.

l’idée étant de mettre au plus près de la maison les légumes, fruits, dont j’aurai le plus souvent besoin. ainsi, à deux mètres de la porte de la maison j’ai planté de l’ail, de l’échalote, de la verveine, du thym, , du persil, de l’estragon, de la menthe, de la verveine, de la bourrache, des fraisiers, des navets, de la consoude, mis en plein sol des boutures de romarin, lavande, bambous, orties.
tout cela sur le sol qui était à découvert. en faisant des petits trous pour repiquer les plants.
pour l’échalote que j’ai mise le long de la bordure en ciment de l’allée qui conduit à la maison, elle est toute jaune. pourquoi ? probablement parce que dans ce pays on met de l’anti-mousse.
j’ai aussi semé des salades, carottes, radis, fèves, petits pois capucines, soucis, à droite et à gauche, sur tous les espaces à nu.

dans ce "pays" le sol acide se couvre de mousse et d’herbes de toutes sortes, très serrées, dont les racines s’entremêlent sur une dizaine de centimètres de profondeur. et dont il est difficile de se débarasser sans travail du sol.
oui, j’ai quand même dérogé sur une dizaine de mètres carré en gratouillant et en arrachant l’herbe et ses racines, après avoir, auparavant étouffé l’herbe soit par des cartons, une bâche ou un épais tapis de paille.
petit à petit j’enlève la paille et sème très serré sur les parties où l’herbe a été étouffée.

je sème de tout en même temps : daikon, fleurs diverses, sarrasin, avoine, persil, quinoa (j’ai trouvé au magasin bio des graines de quinoa produite en france), coriandre. un peu de tout ce que j’ai ramené de mon précédent jardin dans la drôme, et semences que j’achète sur place. pas beaucoup de semences bio vers lorient !

un des buts : créer de la bio diversité dans le "jardin" pour que les limaces et les escargots ne dévorent pas toutes les salades ! pour que les plantes s’entraident les unes les autres ...

j’ajouterai plus tard quelques photos qui me viennent à l’esprit en rédigeant cet article.
je ne parlerai pas ici du "design" en permaaculture ni de tous ces stages qui coûtent des fortunes, car je suis pour la gratuité du partage des connaissances.